Une histoire peu commune...

Les débuts de la Science Chrétienne à PAU

L’établissement de l’église de Pau a été le fruit d’une personne qui se consacrait à la guérison par la prière en étudiant la Bible. Elle a d’abord donné des conférences dans un hôtel, suivies de prières pour ceux qui désiraient être guéris.

Un Scientiste Chrétien de passage, intrigué par ces conférences, a assisté à l’une d’entre elles et a fait connaître la Science Chrétienne à cette personne. En lui offrant de lire Science et Santé avec la Clef des Écritures de Mary Baker Eddy, il lui a permit de trouver les réponses métaphysiques qu’elle cherchait. Elle a de suite intéressé ses patients à la Science Chrétienne. Un groupe de 7 à 10 personnes s’est rapidement réuni tous les dimanches au domicile de cette personne. Elle a aussitôt pris contact avec L’Église Mère à Boston, U.S.A. et est devenu membre d’une Société de la Science Chrétienne située à 200 km de Pau, ce qui lui a permis d’apprendre comment fonctionne une église de la Science Chrétienne.

Bientôt, ce petit groupe de personne, très enthousiaste et très régulier dans le soutien aux services du dimanche, a vu tous ses membres s’impliquer selon leurs compétences. L’un d’eux a joué du violon permettant à tous d’apprendre les cantiques. Il les a aussi accompagnées lors des réunions qui se tenaient régulièrement.

En 1964, le groupe décide de louer un local en rez-de-chaussée. Les recherches aboutissent rapidement. Les membres n’ont pas d’argent, mais ils ont un amour profond pour la Science Chrétienne et les guérisons qu’ils ont tous expérimentées. Chacun va prêter l’argent dont il dispose. Ils décident d’entreprendre par eux-mêmes les travaux de rénovation nécessaires. Des vitrines sont aménagées, exposant la Bible ainsi que Science et Santé, indiquant les heures des services du dimanche et des réunions du mercredi. Des pièces attenantes sont aménagées pour la Salle de Lecture ; elles serviront aussi à l’École du Dimanche.

Les membres du Groupe sont peu nombreux et n’ont pas les qualifications pour faire l’École du Dimanche, alors qu’il y a des enfants à enseigner. Le Fondateur du Groupe sera donc 1ᵉʳ Lecteur et, après le Service, il fera l’École du Dimanche aux enfants qu’il raccompagnera ensuite chez eux.

La fidélité et le dévouement de chacun est un fondement capital dans la construction de l’église.

Désirant organiser une manifestation extérieure à l’église, le Comité de Publication de la Science Chrétienne propose au Groupe un film susceptible d’intéresser un public non averti. La presse locale est contactée et accepte de passer une information relative à cette manifestation. Il s’établit de très bons contacts avec la presse locale, qui est invitée à la projection d’un film adressé par L’Église Mère : « L’histoire de la Science Chrétienne. »

Cette projection réunit 82 personnes et de nombreux Hérauts sont distribués aux assistants. Un membre dira : « Tout nous semblait possible et facile. Nous ne nous mettions aucune barrière. »

Le Groupe devient Société de la Science Chrétienne

En avril 1966, le Groupe de PAU est reconnu par L’Église Mère en tant que Société de la Science Chrétienne. Celle-ci organise une première conférence. Les membres sont très actifs, et ils déploient tout leur amour et leur énergie pour faire connaître à la localité un événement qu’ils considèrent comme étant « le plus important pour leur ville ». Ils distribuent de nombreux prospectus, cartes d’invitations et affiches. Une banderole annonçant la conférence est posée en plein centre-ville. La presse locale va accepter cette fois encore de passer l’information relative à la conférence qui, depuis cette date, est donnée à PAU chaque année.

En septembre 1970, la Société de PAU est reconnue en tant que Première Église du Christ, Scientiste, PAU.

L’église de la Science Chrétienne intrigue et suscite l’intérêt des personnes qui passent devant les vitrines ; le travail de guérison entraîne un rassemblement qui va dynamiser les membres.

Des pièces attenantes au local vont être louées afin de tenir une École du Dimanche qui s’agrandit.

Une église au service de sa localité

En septembre 1976, l’envoyé d’un journal local vient assister à un Service du Dimanche et fait paraître un article intitulé : « Une foi qui n’est pas coutume, à cause d’une petite fille que l’on appelait Mary… ».

Mary Baker Eddy y est présentée en tant que Découvreur et Fondatrice du mouvement de la Science Chrétienne et le journaliste en conclut que l’on enseigne que « Toute maladie est mentale ; la guérison passe par le spirituel ».

« Cette église au service de notre localité »

Les membres décident de travailler ensemble sur le thème : « Notre église au service de notre localité. » Un comité Construction est créé, constitué de membres volontaires, désireux de travailler métaphysiquement. Il se réunit une fois par semaine. Ce projet va lancer la dynamique des membres sans savoir où elle va les conduire. Il a pour résultat, tout d’abord, de souder les membres sur des sujets qu’ils étudient chaque semaine et dont ils partagent les idées. Les mois passent et leur enthousiasme est toujours le même. Chacun apporte des solutions possibles.

Puis, en avril 1977, ils trouvent à acquérir un local au centre-ville, en très mauvais état. Ils n’ont pas d’argent mais ils sont animés par la foi et l’amour. Le projet est soumis à l’ensemble des membres qui décident de prier afin de laisser Dieu seul les éclairer et les guider. Une semaine plus tard, lors d’une nouvelle réunion, d’un commun accord, chacun décide pouvoir prêter une somme pour l’acquisition de ce local. Chacun indique de façon anonyme sur un bulletin la somme dont il peut disposer. Le total atteint exactement le montant nécessaire à l’achat. Tout s’enclenche rapidement. Les membres s’appuient sur l’exemple de Néhémie lors de la construction de la muraille. Ils prennent exemple sur tout l’enseignement que comporte ce récit. Chaque semaine ils prient et en parlent ensemble ; tous sont vigilants pour que l’ouvrage s’accomplisse selon le plan divin. 

Un assistant régulier de l’église offre les honoraires d’un architecte palois de renom afin qu’il établisse les plans et obtienne les autorisations nécessaires pour la réalisation des travaux. La petite équipe se réunit chaque semaine pour organiser la marche des travaux, que les membres et les assistants réguliers réaliseront eux-mêmes tous les samedis.

La construction de L’église

La Bible nous dit : « Toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu. » Cela va se vérifier rapidement, car les membres se voient proposer des aides qui vont affluer, de façon totalement imprévue, de différentes façons : un entrepreneur en bâtiment ayant reçu l’aide de la Science Chrétienne prête du matériel et donne des conseils pendant toute la rénovation, le mari d’un membre travaillant dans le bâtiment fait 40 km tous les samedis pour venir travailler sur le chantier, un ami passe son mois de congés à la confection de la menuiserie aluminium des vitrines, en même temps, un contremaître dans le bâtiment, guéri par le traitement en Science Chrétienne, propose en remerciement de venir prêter main forte à l’équipe, constituée d’hommes, de femmes et d’enfants, qui s’étoffe considérablement.

L’église lance un appel aux différentes églises de la Science Chrétienne en France et à l’Association d’un Professeur de Science Chrétienne. Des prêts sont accordés pour réaliser les travaux.

La joie, l’enthousiasme animent chacun et les travaux se réalisent ainsi pendant un an et demi. L’architecte lui-même, pris par l’ambiance, offre ses services pour l’aménagement intérieur du local. Il dira un jour « Vous m’avez appris la gratuité du travail. »

Tous sont conscients que l’église n’est que l’expression de tout ce qu’ils comprennent de la « structure de la Vérité et de l’Amour », ils ont la certitude qu’elle « repose sur le Principe divin et en procède. »

Un membre présent à l’époque rappelle : « Je me souviens du 1ᵉʳ samedi matin où nous avons coulé la dalle du Hall de l’église. Réunis en prière, les membres fondateurs ont déposé symboliquement une boite contenant la Bible et Science et Santé enfouis sous une couche de béton. Ils y sont toujours. »

Une extension au bâtiment original

Tous savent que l’ouvrage entrepris s’achèvera. Une solidarité, un même amour et un même cœur les animent et les portent. Les aides, les artisans et l’argent nécessaire sont là au bon moment. Pour couronner le tout, certains partent assister à l’Assemblée Générale Annuelle de L’Église Mère à Boston.

Imaginez leur joie à tous, la plupart n’a jamais fait un tel voyage. Au retour, l’installation intérieure est terminée et l’inauguration de l’église est célébrée par un premier Service, au cours du mois de novembre 1978. Tous ceux qui ont aidé et participé aux travaux, de près ou de loin, ainsi que les personnalités de la ville sont conviées à ce Service.

La salle est vraiment trop petite, mais l’amour rayonne dans tous les cœurs et la gratitude s’exprime par cet édifice qui est édifié pour la louange et la gloire de Dieu.

Le travail continue

Les années ont continué à s’écouler, avec des succès, des défis, des guérisons apportant des progrès spirituels à chacun et se manifestant autour d’eux. La consécration des membres et leur rayonnement ont permis à l’église de progresser, et d’avoir une École du Dimanche de 5 classes comprenant plus de 40 enfants.

L’église à nouveau trop petite, et les démarches recommencent pour trouver le moyen d’avoir un local approprié aux nouveaux besoins. Le thème initial « Notre église au service de notre localité » est repris. Après différentes démarches, on apprend que le local mitoyen de l’église est en vente, et l’achat est conclu en août 1991.

Aucun n’a perdu de son enthousiasme. Forts de leur première expérience, enrichis par l’apport de nouveaux membres et sympathisants, comme dans la construction de la muraille par Néhémie, « ils se levèrent » et les travaux de rénovation recommencèrent.

Avec joie, les membres retrouvent l’architecte, les entrepreneurs, tandis que les contremaîtres et autres aides sont maintenant devenus assistants à l’église. Des assistants aux services d’église vont faire des dons généreux pour permettre l’accomplissement des travaux. Chaque semaine les membres se réunissent. La prière et un travail métaphysique débutent les réunions et ils sont suivis de l’établissement du programme des travaux, et de leur coordination. Certains artisans travaillent durant la semaine, tandis que tous les samedis, membres et sympathisants disponibles sont sur le chantier. Tout est mené à bien dans le délai d’un an et demi.

La prière, comme toujours, s’est avérée nécessaire pour rassembler, unir, et d’un commun élan, c’est non seulement l’église qui est construite, mais à travers elle tous établissent de plus en plus leur vie en Christ. Et chacun assiste à la véritable construction de l’église.

L’inauguration du nouvel édifice est fixée aux 19 et 20 juin 1993. Le samedi soir, des « Portes ouvertes » sont organisées.

Le dimanche matin, le Service du Dimanche est précédé d’un quatuor de saxophonistes qui jouent une musique appropriée.

Des cartes d’invitations ont été distribuées à tous les auditeurs de la conférence tenue dans la ville au mois de mai. Des lettres ont été adressées à tous les habitants du quartier. L’église rassemblera de très nombreuses personnes, y compris des Scientistes Chrétiens d’autres régions, venus à Pau pour soutenir l’événement.

La Société de la Science Chrétienne de Toulouse

Bientôt, trois nouveaux étudiants de la Science Chrétienne viendront de TOULOUSE (ville située à 200 km de PAU) et manifesteront le désir de devenir membres de l’église. Ils y seront accueillis avec joie et y participeront dans la mesure de leurs disponibilités.

À l’époque, personne ne savait quel serait le déroulement des choses. Et quelques années plus tard, un membre de l’église de PAU se rendra une fois par mois à TOULOUSE, afin de les aider à démarrer des services d’église. Ils loueront un salon dans un hôtel, et le premier service sera célébré à TOULOUSE le 9 mai 1998.

L’Église de Pau, désireuse de soutenir le Groupe naissant, accepte d’aider financièrement et d’organiser une première conférence qui sera donnée à TOULOUSE en mars 1999. Elle réunira 60 personnes. Là aussi, l’enthousiasme et la joie règnent dans le cœur de tous. Chaque mois, le Groupe se réunit fidèlement et voit d’autres Scientistes Chrétiens le rejoindre. Aujourd’hui, le Groupe a organisé son église dans un joli local en rez-de-chaussée. Il est devenu une Société de la Science Chrétienne, reconnue par L’Église Mère.

Les membres continuent de garder présent à l’esprit ce qui a été à l’origine de tout : « Notre église au service de notre localité. ».

Ils ont organisé une Salle de Lecture ouverte chaque jour et tenue par roulement par des membres disponibles et consacrés. Dernièrement, il a été procédé à sa rénovation et tous ont travaillé d’un même cœur et animés par un même Entendement.

Ils ont repris du service en démolissant, en tapissant, en peignant, en refaisant le sol et changé tout l’aménagement intérieur, rendant la Salle de Lecture plus actuelle, plus moderne et plus adaptée au moment. Cela a donné le courage de repeindre l’École du dimanche et son mobilier, tandis qu’un artisan refaisait les peintures extérieures et celles de la Salle de Service.

Chaque année, 1 à 2 conférences sont offertes à la localité. Au fur et à mesure des années, l’église a adapté sa publicité, en posant une grande banderole sur les murs extérieurs de l’église, en distribuant prospectus et affiches dans les commerces de la ville, en distribuant personnellement des cartes d’invitation. Chacune de ces actions, précédées et soutenues par la prière, est une occasion merveilleuse de s’unir à nouveau et c’est cette unité qui rend l’église plus vivante et plus attractive.

Cherchant toujours à s’ouvrir aux autres, les membres ont prié pour sortir des murs de l’église. À la suite de cela, ils ont pu participer à des salons du Bien-être, et ainsi monté un stand exposant Science et Santé et Mary Baker Eddy : une vie consacrée à la guérison spirituelle lors de 3 salons. Plusieurs conférences de 30 min environ avec questions/réponses ont été données, attirant un public complètement nouveau.

Tous s’étaient préparés ensemble à ces rencontres et ont mieux appris à présenter la Science Chrétienne, à se montrer plus ouverts aux autres, plus tolérants, moins sectaires. Ils ont été acceptés sans problème par les autres exposants si différents d’eux et ont constaté lors des conférences que beaucoup d’entre eux étaient des auditeurs attentifs et intéressés.

Et maintenant, que faisons-nous ?

Aujourd’hui, nous cherchons encore de nouveaux moyens pour aller là où sont les chercheurs, nous prions avec le désir sincère de laisser briller la lumière du Christ et nous souhaitons que l’amour déborde de notre église et qu’elle bénisse, éveillant en chacun le divin.

Nous avons besoin de projets. Effectivement, sans projet, il nous semble facile de tomber dans le piège de travailler simplement à la survie de l’église.

Il est indispensable de rester vigilants, aussi, lors d’une récente réunion, nous avons décidé que nous devions trouver de nouveaux projets. Chacun va apporter ses idées et en parler prochainement à l’Assemblée des membres.

Nous sommes certains qu’unis dans un même Entendement, nous allons travailler fraternellement pour permettre à l’église d’attester ce qu’elle est réellement, comme cela se démontre depuis 42 ans, comme nous en sommes tous individuellement des preuves vivantes :

« L’Église est cette institution qui donne la preuve de son utilité et qui, ainsi qu’on le constate, ennoblit la race, réveille des croyances matérielles la compréhension endormie en l’amenant jusqu’à la perception des idées spirituelles et à la démonstration de la Science divine, chassant ainsi les démons, l’erreur, et guérissant les malades. »

(Science et Santé avec la Clef des Écritures, p. 58 – Mary Baker Eddy)